Qu'est-ce que la « craft beer » en fait ?

Le terme « craft beer » est apparu aux États-Unis en 1978, lorsque le président Jimmy Carter a levé l'interdiction de brasser de l'alcool à domicile, qui était en vigueur depuis le début de la prohibition en 1920. Pendant treize ans, la production et la vente d'alcool ont été illégales dans tout le pays. Boire, en revanche ? C'était autorisé. Quelle loi étrange.

Production de pilsner à grande échelle
La prohibition a entraîné la faillite de nombreuses brasseries américaines. Au début du dix-neuvième siècle, le Pays de la liberté en comptait plus de quatre mille. Après la prohibition, il n'en reste que quelques dizaines. Celles-ci vont concentrer tous leurs efforts sur la production de pilsner, un style de bière adapté à la production à grande échelle.  Cette approche coïncide parfaitement avec le domaine de la publicité de masse, alors en pleine émergence.

La toute première brasserie artisanale
Au milieu des années 1960, les États-Unis comptaient 63 brasseries, dont la quasi-totalité brassait exclusivement des bières de type pilsner. L'exception, toutefois, était « l'Anchor Brewing Company de San Francisco », qui est aujourd'hui considérée comme la toute première brasserie artisanale. Peu après, d'autres petites brasseries ont élargi leur gamme de bières, inspirées par l'importation de bières étrangères, notamment belges. Si le véritable boom est encore loin, le train est en marche. Les Américains vont alors adopter des saveurs innovantes, avec actuellement environ deux brasseries qui s'ouvrent chaque jour aux États-Unis. Cependant, s'agit-il uniquement de brasseries de bière artisanale ?

Qu'est-ce qu'une brasserie artisanale ?
L'Association des brasseurs américains a défini des règles claires pour le savoir. Pas plus de 25 % de la brasserie ne peut être détenue par un grand brasseur, et un maximum de 7,2 millions d'hectolitres peut être brassé chaque année. 7,2 millions d'hectolitres. En 2017, la consommation totale de bière en Belgique s'élevait à un peu plus de 7,5 millions d'hectolitres, on ne peut donc pas vraiment dire que les règles applicables aux brasseries artisanales américaines signifient qu’il s’agit de production à petite échelle…

La bière artisanale en dehors des États-Unis
L'association néerlandaise des brasseurs indépendants, « CRAFT », a ses propres règles pour l'obtention du label « bière artisanale » ou « craft beer » . Nos voisins du nord sont autorisés à brasser un maximum d'un million d'hectolitres par an. Là encore, pas plus de 25 % des parts d'un brasseur ne peuvent être détenues par un brasseur non-CRAFT. En outre, on attend de vous que vous soyez transparent, que vous brassiez sans aucune dilution ni utilisation de maïs, de riz ou d'autres ingrédients pour réduire vos coûts. Sinon, les brasseries artisanales ne seraient pas en mesure de produire un grand nombre des styles de bière brumeuse à la mode aujourd'hui disponibles. En Belgique, il n'existe pas de règles aussi précises en la matière, mais le volume maximal fixé aux Pays-Bas semble réaliste. A titre indicatif : La brasserie Palm produit environ 2 millions d'hectolitres par an, tandis que Duvel Moortgat brasse environ 1,9 million d'hectolitres.

Les ingrédients de la bière artisanale
Si le volume de brassage est important en matière de bière artisanale, le respect des ingrédients est également primordial. C'est un point de vue partagé par Brouwland. Nous sommes fiers de vendre plus de 60 variétés de houblon frais, qui peuvent être filtrées non seulement en fonction des propriétés du houblon, mais aussi en fonction du pays d'origine, de l'année de récolte, etc. Chez Brouwland, vous trouverez également de nombreux autres ingrédients de haute qualité provenant de producteurs reconnus, notamment du malt, des levures et des arômes naturels tels que des herbes séchées.

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